Dans le cadre de sa politique qualité, l’ARS Bretagne a souhaité développer l’évaluation des pratiques en médecine de ville, notamment à partir du recueil des événements indésirables associés aux soins (EIAS).
D’après l’étude ESPRIT (Etude nationale en Soins PRImaires), réalisée en 2013 auprès de médecins généralistes, un évènement indésirable correspond à un évènement ou une circonstance associée aux soins qui aurait pu entraîner ou a entraîné une atteinte pour un patient et dont on souhaite qu’il ne se reproduise pas de nouveau. Cette étude a permis d’identifier la fréquence des EIAS dans le secteur ambulatoire : chaque médecin généraliste connaît en moyenne un évènement indésirable tous les 2 jours.
S’intéresser aux EIAS permet de renforcer une culture commune de sécurité des patients en repérant les EIAS dans la pratique de chacun sur le champ ambulatoire. Il s’agit d’un changement de culture visant l’amélioration collective du système en passant par une démarche d’explication. L’approche est systémique, c'est-à-dire que l’analyse de l’évènement ne vise pas la recherche d’une cause mais questionne toutes les causes qui contribueraient à la survenue de l’évènement.
En mai 2017, un appel à projet a été adressé aux professionnels de santé, exerçant en pluri-professionnalité et de manière coordonnée, qui souhaitaient s’engager dans une démarche de recueil et d’analyse des événements indésirables, survenus dans le cadre de la prise en charge des patients, en organisant des réunions d’analyse de pratiques de type retour d’expérience (RETEX).